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L’impact du covid 19 sur la santé mentale

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L’impact du covid 19 sur la santé mentale

 

Rédacteur : Dr Simon Gonzalez, médecin du sport au Centre Medico-Sportif

 

Quelles sont les conséquences du Covid sur la population ?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le nombre de cas de dépression et d’anxiété dans le monde a drastiquement augmenté depuis la pandémie de COVID-19. La prise en charge de la santé mentale est donc, plus que jamais, un enjeu de santé publique majeur.

En effet, au cours de la pandémie, l’augmentation du niveau de stress dans la population a été importante. Dans les différentes études analysées par l’OMS, les restrictions sanitaires, l’isolement social, la peur de contracter le virus, le deuil suite au décès de proches, ainsi que les difficultés financières sont notamment évoquées en tant que facteurs de stress ayant conduit à l’anxiété et à la dépression. Dans certaines catégories socio-professionnelles, particulièrement sollicitées durant la pandémie, l’épuisement professionnel a également été cité comme un facteur de risque fréquent.

L’anxiété est une émotion désagréable qui combine des symptômes physiques (cœur accéléré, respiration difficile, sueur, tremblements, étourdissements, mains moites, crispation, tension musculaire…) et des pensées anxieuses (inquiétudes, ruminations, obsessions, doutes, craintes…). Un état d’anxiété qui se prolonge dans le temps peut conduire peu à peu à un syndrome dépressif.

Les jeunes, la catégorie de la population la plus affectée

La période de pandémie a particulièrement affecté la santé mentale des plus jeunes. Les épisodes dépressifs majeurs sont ainsi devenus des problèmes courants chez les adolescents. Ils ont entrainé un large spectre de symptômes ainsi que des désordres psycho-affectifs et des perturbations de l’adaptation sociale. Dans cette classe d’âge, un épisode de dépression majeur a souvent pour conséquence l’échec scolaire, un appauvrissement des relations sociales, des comportements à risque, des conflits avec les parents ou d’autres figures de l’autorité, ou encore des abus de substances. Dans ce contexte, le personnel de santé scolaire joue un rôle clef dans le dépistage des états dépressifs.

Quels sont les comportements à adopter en cas de dépression ?

Les principaux symptômes de la dépression sont : le fait d’avoir du mal à se lever, à partir au travail ou à l’école ; une altération du sommeil avec insomnie ou hypersomnie (excès de sommeil) ; une perte d’appétit ; une variation de poids ; une sensation de fatigue constante ; une perte d’intérêt pour les activités habituellement appréciées ; un isolement social avec diminution des sorties et l’envie de ne voir personne ; une tristesse permanente ; une perte de confiance en soi ou encore des difficultés de concentration. Tous ces symptômes peuvent fortement varier en fonction des personnes.

En cas de suspicion de dépression, la consultation d’un psychologue ou d’un psychiatre est recommandée afin de bénéficier d’un accompagnement. Les traitements du syndrome dépressif incluent classiquement des médicaments antidépresseurs associés à une psychothérapie dite cognitivo-comportementale. L’éducation psychologique permet en effet de favoriser la récupération de la dépression, par exemple en encourageant un mode de vie sain, en améliorant les habiletés sociales ou encore en orientant les patients vers l’utilisation de supports sociaux.

L’importance de détecter les symptômes précoces d’une dépression

Il est important de lever les inhibitions encore trop souvent présentes dans la population vis-à-vis de la santé mentale, car la précocité de la prise en charge est fondamentale pour le bien-être à long terme, particulièrement chez les adolescents. Ces mesures peuvent prévenir des morts prématurées, car une dépression non détectée ni soignée peut malheureusement conduire au suicide, qui reste à ce jour la principale cause de décès chez les moins de 25 ans.